Librairie coiffard

Conseillé par (Libraire)
25 février 2016

Conseillé par Marie-Laure

Ce roman est né lors d’un atelier d’écriture organisé en marge du festival America. Léa Arthémise a voulu expérimenter une « forme narrative éclatée ». Trois voix racontent une erreur de jeunesse, un braquage d’amateurs qui scellera leur destin à jamais. Bonnie est mère de famille et vit dans une banlieue résidentielle. Un jour, elle tombe sur un article qui annonce une « macabre découverte ». Elle comprend qu’il s’agit de lui, Adel. Il représente son passé, sa fuite, son illusion et sa désillusion. Adel, celui qui rêvait d’une « maison qui surplombe l’océan, en bordure d’une falaise ». Elle va alors recontacter Alain, le troisième personnage de l’histoire. Il est en prison. Trois voix se succèdent, se superposent ou s’opposent, pour écrire ce chapitre de leur passé. Trois voix, mais aussi trois langages différents, révélateurs de la personnalité et du milieu culturel de chacun : tout est une question de géométrie. Un roman d’une modernité absolue.

17,95
Conseillé par (Libraire)
25 février 2016

Conseillé par Linda

« Le bonheur est interdit en Iran ? » « Oui, spécialement pour les jeunes... » Gila est catégorique. À 26 ans, cette Iranienne qui vit à Téhéran a déjà beaucoup souffert. De l’absence de liberté, de la répression du régime, de la peur au quotidien. Gila est amoureuse de Mila depuis huit ans. Ils ne sont pas mariés et la date de la célébration est encore floue. Ils n’ont jamais fait l’amour (les rapports sexuels sont interdits avant le mariage en Iran), mais ont eu des rapports non complets. Car à tout moment, Mila peut subir, de la part des forces de l’ordre ou sur demande de sa belle-famille, un test de virginité. Son sort n’est pas isolé en Iran. C’est celui de toute jeune femme qui n’est pas mariée. Et chacune le vit à sa manière. Kimia et Zeinab, la vingtaine, vivent à Ispahan. Leur féminité est pour elles une force, un privilège. « La plupart des gens croient que les hommes maltraitent les femmes en Iran. Au contraire, ils les aiment bien plus que partout ailleurs !

C’est justement parce qu’ils nous aiment à ce point que les hommes nous protègent autant. » Zeinab croit au changement, même très lent, de la société et semble voir le bon côté des choses dans son pays. Très étonnant pourtant d’entendre : « je suis même certaine que c’est bien plus facile d’être une femme ici qu’en Europe. » Ce sont ces paradoxes que les auteurs de la bande dessinée Love Story à l’iranienne ont tenté de mettre en lumière. Ce couple dans le travail et dans la vie s’est rendu en Iran de manière clandestine, en prenant souvent des risques, en travaillant dans le stress permanent du contrôle, de l’expulsion, afin de montrer la réalité que vivent les jeunes Iraniens. Très peu d’informations filtraient sous le régime de Mahmoud Ahmadinejad. Et même si le nouveau président de la République, Hassan Rohani, peut parfois passer pour un réformateur, rien ne change pour ces jeunes hommes et femmes qui subissent la violence des traditions, le poids du régime islamique, la pression du contrôle permanent. L’espoir de changement, ils l’ont perdu en 2009 quand ils ont cru, avec le mouvement de protestation né de la réélection contestée d’Ahmadinejad, qu’ils avaient la force de faire basculer les choses. Ils ont laissé sur les pavés leurs espoirs et leurs morts. C’est cette terreur qui muselle aujourd’hui Vahid, étudiant de 26 ans : « Je suis à leur merci... Ils ne vont jamais m’oublier. » C’est cette réalité abrupte mais nécessaire que les deux auteurs, réunis sous le pseudonyme de Jane Deuxard, nous transmettent par ces témoignages. Ceux de jeunes Iraniens personnifiés par le trait efficace du dessinateur Deloupy, qui vivent, pensent et aiment en secret, en silence, cachés, terrifiés.

Conseillé par (Libraire)
25 février 2016

Conseillé par Coralie

Nous explorons l’espace, partons à la recherche d’éléments de plus en plus éloignés de la Terre, et pourtant il reste tant de choses à découvrir sur notre propre planète, tant de mystères non résolus et de choses encore cachées. Ce fut longtemps le cas de la grotte Chauvet. En 1994, trois spéléo-explorateurs font une immense découverte, une grotte où sont très bien conservées de magnifiques peintures. Ce sont actuellement les plus anciennes peintures au monde. Elles auraient 36 000 ans. À travers ce documentaire superbement illustré par Julien Billaudeau, on découvre cette grotte en détails, mais aussi la vie des Aurignaciens de l’époque. La grotte, grande découverte contemporaine, nous permet de mieux connaître nos ancêtres, leur mode de vie et leur art à travers ces peintures gigantesques. À la fin de la lecture, une seule envie, se rendre à la caverne du Pont d’Arc, reconstitution de la grotte Chauvet.

L’Incroyable Histoire de la vie sur Terre raconte la naissance de notre monde, mais surtout l’apparition de la vie, des premières cellules à tout ce qui nous entoure. C’est l’histoire de notre planète à travers les grands bouleversements, des premiers animaux marins aux humains, en passant par les dinosaures, les premiers rongeurs et les insectes millénaires. Ces deux documentaires permettent de découvrir la grande Histoire, de partager avec les enfants ce que nous connaissons déjà et qui sera continuellement alimenté au cours de leur vie. Notre Terre est mystérieuse et elle nous apportera encore de belles surprises dans l’avenir.

Conseillé par (Libraire)
25 février 2016

Conseillé par Marie-Laure

La compagne de Kafka, Dora Diamant, raconte que celui-ci, se promenant un jour de 1923 dans un parc, tomba sur une petite fille en pleurs. Elle lui raconte qu'elle est triste parce qu'elle a perdu sa poupée : "Ta poupée est partie en voyage, voilà la raison. D'ailleurs, elle t'a envoyé une lettre." C'est ainsi que Kafka commence une correspondance, pendant environ 3 semaines, avec cette petite fille qui croit recevoir des lettres de son jouet. Revenons à notre époque. Abel est un universitaire passionné par l'écrivain tchèque, à tel point qu'il en néglige sa femme et sa fille Julie. En grandissant, cette dernière va nourrir un sentiment ambivalent pour son père, entre amour, haine et rejet. Elle-même est brillante, mais elle ne trouve pas sa voie. Elle ne finit pas ses études et change constamment de compagnon. Alors qu'elle vit à Berlin, Julie se met en tête de retrouver la petite fille à la poupée.

Est-ce pour forcer l'admiration de son père ? Pour se réconcilier avec lui ? Ou peut-être qu'elle a tout simplement développé la même obsession pour Kafka. Elle pense l'avoir trouvée en la personne d'Else, vieille dame acariâtre et cependant attachante. A travers elle, nous revivrons la douloureuse histoire de la déportation. Entre Prague, Berlin et Paris, une folle enquête romanesque qui conduira nos 3 protagonistes dans un chalet, face au Mont-Blanc. Un huis clos insolite où chacun devra affronter ses secrets et ses démons pour accepter l'amour de l'autre. Avec cette écriture lumineuse et cette faculté à transposer un univers, Fabrice Colin nous entraîne dans une histoire où les fantômes côtoient les vivants. Si l'ombre de Kafka plane tout au long du livre, La Poupée de Kafka est avant tout un roman sur le pardon et la réconciliation. Avec les autres, mais aussi avec soi-même.

18,00
Conseillé par (Libraire)
25 février 2016

Conseillé par Marie-Laure

Cadre dynamique, épouse et mère de famille, A. veut prouver qu'une femme peut tout faire. On aimerait y croire, mais malgré ce que l'on dit, la volonté ne suffit pas toujours lorsque notre corps dit stop. Mirabelle et Marguerite sont au bord de la crise de nerfs, elles ne peuvent plus suivre A. dans sa course effrénée. Voilà plus de trente ans qu'elles la portent et la supportent. Eh oui, ces deux chipies sont en fait les jambes d'A. Avec l'aide malicieuse de Babette (les fesses d'A.), elles tentent de lui faire entendre raison. Seulement, la jeune femme est têtue. Et voilà... c'est le burn-out. A. va enfin se rendre compte qu'à trop vouloir en faire, elle risque de tout perdre. Julie Moulin a donc décidé de donner la parole aux jambes et aux bras de son personnage. Un premier roman insolite, avec juste ce qu'il faut d'espièglerie et, bien sûr, de féminisme - au meilleur sens du terme !