- EAN13
- 9782226378088
- Éditeur
- Albin Michel
- Date de publication
- 05/2016
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Journal intime de Jacques Chirac - tome 3
Exil à l'Élysée - Mai 1996 - juillet 1997
Christine Clerc
Albin Michel
Autre version disponible
-
Papier - Albin Michel 20,15
« Bernadette et Claude ont au moins ce point en commun : elles craignent
toujours que je pardonne trop facilement. Elles veulent me protéger de moi-
même. Depuis le temps, pourtant, elles devraient savoir ! Combien d'ennemis n
'ai-je pas étouffé sous les baisers ? J'observe Claude et Thierry Rey, curieux
couple de copains, tellement plus modernes mais pas plus tendres l'un avec
l'autre que Bernadette et moi. C'est de famille, cette incapacité à
s'extérioriser entre nous. La nostalgie n'est pas mon genre. Je n'ai jamais
été fait pour le bonheur béat. A peine franchi un obstacle, il m'en faut un
autre. Je m'ennuie dans les situations trop planes. Je me sens prisonnier.
J'ai toujours eu besoin d'escapades, de fugues. En dépit ou à cause de mon
père. "Quand on va se fourrer dans des mauvais coups, me répétait-il, il faut
s'attendre à prendre des sales coups." »
Un bien sale coup, en effet, que le résultat imprévu des élections
législatives ! Jacques Chirac, suite à sa décision de dissoudre l'Assemblée
nationale, se voit désormais contraint de cohabiter avec un Premier ministre
socialiste, deux ans seulement après avoir conquis la magistrature suprême. Du
jamais vu !
Christine Clerc, en prêtant une nouvelle fois sa plume au Président, révèle
les secrets et les rebondissements de cette année terrible : de la solidarité
sans failles avec Alain Juppé aux recettes politiques soufflées par Ambroise
Roux, des altercations avec Bernard Pons à Jean-Louis Debré pleurant la mort
de son père, de la guerre entre les différents courants de la droite à sa
débâcle. Une défaite et un exil à l'Elysée qui, paradoxalement, ont peut-être
libéré Jacques Chirac.
toujours que je pardonne trop facilement. Elles veulent me protéger de moi-
même. Depuis le temps, pourtant, elles devraient savoir ! Combien d'ennemis n
'ai-je pas étouffé sous les baisers ? J'observe Claude et Thierry Rey, curieux
couple de copains, tellement plus modernes mais pas plus tendres l'un avec
l'autre que Bernadette et moi. C'est de famille, cette incapacité à
s'extérioriser entre nous. La nostalgie n'est pas mon genre. Je n'ai jamais
été fait pour le bonheur béat. A peine franchi un obstacle, il m'en faut un
autre. Je m'ennuie dans les situations trop planes. Je me sens prisonnier.
J'ai toujours eu besoin d'escapades, de fugues. En dépit ou à cause de mon
père. "Quand on va se fourrer dans des mauvais coups, me répétait-il, il faut
s'attendre à prendre des sales coups." »
Un bien sale coup, en effet, que le résultat imprévu des élections
législatives ! Jacques Chirac, suite à sa décision de dissoudre l'Assemblée
nationale, se voit désormais contraint de cohabiter avec un Premier ministre
socialiste, deux ans seulement après avoir conquis la magistrature suprême. Du
jamais vu !
Christine Clerc, en prêtant une nouvelle fois sa plume au Président, révèle
les secrets et les rebondissements de cette année terrible : de la solidarité
sans failles avec Alain Juppé aux recettes politiques soufflées par Ambroise
Roux, des altercations avec Bernard Pons à Jean-Louis Debré pleurant la mort
de son père, de la guerre entre les différents courants de la droite à sa
débâcle. Une défaite et un exil à l'Elysée qui, paradoxalement, ont peut-être
libéré Jacques Chirac.
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