- EAN13
- 9782213664347
- Éditeur
- Fayard
- Date de publication
- 05/01/2011
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Fayard 26,00
Tout commence en 1968, lorsque l’écrivain Patrick Modiano, à la parution de
son premier roman La place de l’étoile, triche sur sa date de naissance : 1947
au lieu de 1945. Il mettra près de dix ans avant de s’en expliquer plus ou
moins bien... Ce choix de 1947 lui a-t-il permis de s’éloigner de la période
de l’Occupation qui l’obsède, ou de rendre hommage, à sa manière, à son frère
disparu, né cette année-là ? Modiano, qui se présente comme le fils « d’un
juif et d’une Flamande », s’est constitué une famille de papier originale :
des personnages obscurs au passé louche ou à la destinée tragique, qui, pour
la plupart d’entre eux, ont bien existé. Se détachent des héros récurrents. A
commencer par son propre père, Albert Modiano, affairiste pendant la guerre,
qui a échappé deux fois à une rafle, sans doute grâce à l’obscur Eddy Pagnon,
persécuteur de juifs et de résistants. Le même Pagnon qui, aux côtés du duo
Bonny-Laffont, gestapistes de la rue Lauriston, hantent une vingtaine de
livres de Modiano. Fantômes tapis à la fameuse adresse 15 quai Conti (Albert
Sciaky, Maurice Sachs), pères de substitution dont Emmanuel Berl, lecture choc
du Mémorial de la déportation des juifs de France de Klarsfeld qui incitera
l’écrivain à demander à l’historien des informations sur la jeune Dora Bruder,
figure du père salaud qui devient peu à peu un héros pendant que la mère
actrice sombre, rien n’est oublié dans cette enquête passionnante que mène
Denis Cosnard.
son premier roman La place de l’étoile, triche sur sa date de naissance : 1947
au lieu de 1945. Il mettra près de dix ans avant de s’en expliquer plus ou
moins bien... Ce choix de 1947 lui a-t-il permis de s’éloigner de la période
de l’Occupation qui l’obsède, ou de rendre hommage, à sa manière, à son frère
disparu, né cette année-là ? Modiano, qui se présente comme le fils « d’un
juif et d’une Flamande », s’est constitué une famille de papier originale :
des personnages obscurs au passé louche ou à la destinée tragique, qui, pour
la plupart d’entre eux, ont bien existé. Se détachent des héros récurrents. A
commencer par son propre père, Albert Modiano, affairiste pendant la guerre,
qui a échappé deux fois à une rafle, sans doute grâce à l’obscur Eddy Pagnon,
persécuteur de juifs et de résistants. Le même Pagnon qui, aux côtés du duo
Bonny-Laffont, gestapistes de la rue Lauriston, hantent une vingtaine de
livres de Modiano. Fantômes tapis à la fameuse adresse 15 quai Conti (Albert
Sciaky, Maurice Sachs), pères de substitution dont Emmanuel Berl, lecture choc
du Mémorial de la déportation des juifs de France de Klarsfeld qui incitera
l’écrivain à demander à l’historien des informations sur la jeune Dora Bruder,
figure du père salaud qui devient peu à peu un héros pendant que la mère
actrice sombre, rien n’est oublié dans cette enquête passionnante que mène
Denis Cosnard.
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