Car elle s'en va la figure du monde
EAN13
9782246795209
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Car elle s'en va la figure du monde

Grasset

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Une ancienne ferme en Andalousie. Un homme s'éveille, un cinéaste, dans cette
région désertique où il tourne un film censé se passer, en partie, dans la
Palestine du XIIe siècle. Le héros est un adolescent, Baudouin IV, roi lépreux
de Jérusalem... Depuis quelques jours, le tournage est interrompu : un plan de
mains, d'apparence très simple à filmer, n'a pu être achevé. La prise
impossible fait que, soudain, le réel tout entier va basculer. Le roman de
Jacques Henric, où les arts de la figuration - sculpture, peinture,
photographie, cinéma - sont pris en charge par l'écriture, mêle histoire
ancienne et événements contemporains (croisades, actuelle guerre du Liban),
héros fictifs et personnages réels (Cervantès, Rodin, Fernandel, Bataille,
Picabia, Jane Birkin). On ressent, d'un bout à l'autre du livre, qu'une
malédiction pèse sur l'homme : l'exigence de se représenter, l'impossibilité
d'y parvenir. Y a-t-il, se demande Jacques Henric, d'autres souffrances que
celle-ci, d'autres tragiques échecs que celui-ci ? Car elle s'en va la figure
du monde est un roman à l'image du monde qui nous entoure : seule l'ironie
parvient à en atténuer la grande brutalité. La question centrale du livre
étant celle de la représentation des corps, une certaine crudité sexuelle
était inévitable. L'auteur ne juge jamais : il se contente de nommer le
visible avant qu'il disparaisse. Dans la foulée de saint Paul, c'est sa
manière de lui rendre, à ce visible, justice...
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