- EAN13
- 9782072413193
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 20/01/2011
- Collection
- Bibliothèque des Histoires
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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La mort féerique
Anthropologie médiévale du merveilleux. XIIe-XVe siècle
Laurent Guyenot
Gallimard
Bibliothèque des Histoires
Autre version disponible
-
Papier - Gallimard 24,90
À la fin du XIIe siècle se répand en France et en Angleterre une poésie
inspirée par les contes et légendes dits de Bretagne. Suscitant un engouement
extraordinaire, elle se propage bientôt dans toute l’Europe. Les aventures
chevaleresques de ces lais et romans sont imprégnées de surnaturel : des fées
issues de l’Autre Monde (Morgane, Mélusine, pour ne citer que les plus
fameuses) se lient à des héros (Arthur, Lancelot), qui ont parfois eux-mêmes
pour pères de mystérieux fairy knights, ou chevaliers faés. Loin de recueillir
les vestiges d’une antique mythologie païenne, comme on l’a longtemps cru, ces
féeries sont l’expression d’un imaginaire de la mort hérité, certes, de
traditions anciennes (germaniques aussi bien que celtiques) mais qui continue
d’être largement partagé et renouvelé par la société médiévale laïque,
seigneurs comme paysans, en dépit des clercs. Elles nous renseignent
implicitement sur la façon dont on se représente alors une mauvaise mort,
comment y échapper et s’assurer une bonne mort, ou encore dont on peut
entretenir des relations avec les morts tant qu’on est vivant. En relisant et
comparant ces récits et ces « cycles » à la lumière de l’anthropologie
historique, Laurent Guyénot éclaire du même coup cette culture principalement
orale, laïque et pourtant religieuse à sa manière, dont les ouvrages latins
des lettrés ne nous ont transmis qu’une idée partielle et partiale.
inspirée par les contes et légendes dits de Bretagne. Suscitant un engouement
extraordinaire, elle se propage bientôt dans toute l’Europe. Les aventures
chevaleresques de ces lais et romans sont imprégnées de surnaturel : des fées
issues de l’Autre Monde (Morgane, Mélusine, pour ne citer que les plus
fameuses) se lient à des héros (Arthur, Lancelot), qui ont parfois eux-mêmes
pour pères de mystérieux fairy knights, ou chevaliers faés. Loin de recueillir
les vestiges d’une antique mythologie païenne, comme on l’a longtemps cru, ces
féeries sont l’expression d’un imaginaire de la mort hérité, certes, de
traditions anciennes (germaniques aussi bien que celtiques) mais qui continue
d’être largement partagé et renouvelé par la société médiévale laïque,
seigneurs comme paysans, en dépit des clercs. Elles nous renseignent
implicitement sur la façon dont on se représente alors une mauvaise mort,
comment y échapper et s’assurer une bonne mort, ou encore dont on peut
entretenir des relations avec les morts tant qu’on est vivant. En relisant et
comparant ces récits et ces « cycles » à la lumière de l’anthropologie
historique, Laurent Guyénot éclaire du même coup cette culture principalement
orale, laïque et pourtant religieuse à sa manière, dont les ouvrages latins
des lettrés ne nous ont transmis qu’une idée partielle et partiale.
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