L'être que je suis

Pierre-Michel Sivadier

Stellamaris

  • Conseillé par
    24 mars 2023

    Monologue d'un chat plein d'humour, entre fulgurances de pensées et quotidien ronronnant

    Un chat qui parle, qui pense, et qui à défaut de chanter, écoute chanter sa maîtresse.
    Il y a tant de raisons de lire ce livre, qu’on aime les chats ou qu’on ne les aime pas, d’ailleurs on apprendra qu’ils ne sont pas des anges.
    On sera comblé si l’on aime assister au petit théâtre des êtres vivants, humains et non humains, à leur vie qui coule, parfois spectaculaire, parfois sans éclat.
    On se délecte de cette chronique et l’on se réjouit de l’évidence d’un style à la fois ciselé et limpide.
    Miaou donc !
    J’espère que « l’Être que je suis » sera un jour traduit en langue des chats, ce ne serait que justice.
    Véronique R.


  • Conseillé par
    22 mars 2023

    Un chat plein d'humour vient nous faire part de son monde intérieur, entre fulgurances de pensées et quotidien ronronnant

    « Aujourd’hui, rien de spécial » sont les premiers mots de "L'Être que je suis".

    Mais au contraire, tout devient spécialement étonnant dans ce récit de Pierre-Michel Sivadier, écrit comme un journal, à la première personne, et qui d’emblée nous demande de nous mettre à la hauteur du narrateur, soit de descendre vers le sol pour jouir d’un point de vue qui métamorphose le monde matériel en univers fantastique.

    La nuit, la ville, la cuisine, les armoires, la nature, la voix humaine, les bruits et les matières, tout change de dimension dans ce voyage où nous embarque un chat philosophe qui balade son regard comme une caméra subjective sur tout ce qui l’entoure, évitant les plans large et s’attardant sur les détails pour nous inviter à rêver sur le hors-champ.

    Si nous suivons si facilement ce poète à quatre pattes qui nous raconte ses circulations de Paris à sa banlieue et du plancher aux étagères de la salle de bains, c’est qu’il nous séduit, dès les premières pages, en faisant de nous ses confidents,
    ses complices, nous confiant ses états d’âme,
    de l’admiration à la jalousie, du mépris à la tendresse, sa culture musicale, son amour de la peinture et du cinéma.

    À l’affut de tout ce qui pourrait nourrir son insatiable besoin de penser,
    le chat ne s’ennuie jamais.
    Il bouillonne, se fait des films, commente, ironise, cabotine, affabule, raisonne et déraisonne, dans un soliloque jubilatoire qui fait toujours dans la douceur et dans l’économie.
    JFS